Le Cross-Country (XC) | La Descente (DH) | Le Trial | Le 4X (ou 4-Cross) |

L’Enduro | Le Trophée de France des Jeunes Vététistes (TFJV) |

Quels VTT choisir en Cross-Country ?

Retour: Le VTT (première page)

La Descente (DH)

La Descente est une épreuve individuelle contre la montre sur un profil descendant parsemé d’obstacles. Le parcours très technique doit privilégier les paramètres vitesse/pilotage. Le temps de course est compris entre 2 et 5 minutes pour un parcours de 1,5 à 3,5 km. La technicité du matériel (cadre avec double suspension, freins à disque, …) nécessite un budget important. C’est pourquoi trois catégories ont été définies : la catégorie Sport (cadre rigide avec suspension avant), la catégorie Stock (cadre à double suspension limitée dans le débattement) et la catégorie Pro (aucune restriction sur le matériel). L’équipement obligatoire du pilote comprend un casque intégral monobloc, des coudières, des gants complets, une protection dorsale et des genouillères.

Image d'un VTT de Descente

Le matériel spécialisé requis par la discipline est souvent cher. Fabriqués à plus faible échelle et répondants à des besoins de solidité et de fiabilité, les vélos de descente coûtent souvent plusieurs milliers d'euros, jusqu'à environ 12 000 € pour les plus perfectionnés.

Le pilote doit s'équiper d'un casque intégral, d'un masque ou de lunettes, de gants longs et également de protections pour les avant-bras, les coudes, les épaules, la colonne vertébrale, les hanches, les genoux et les tibias. Leur rôle est essentiel pour se protéger en cas de chute ou de collisions imprévues (arbres, pierres, branches, etc.).

Le vélo de descente emprunte ses caractéristiques à la fois au VTT et au motocross. Il doit être avant tout résistant, et doit disposer de suspensions efficaces. Les roues et le cadre sont spécialement conçus pour résister à d'importantes contraintes. Cependant, la descente devient de plus en plus un sport mécanique, la légèreté devient donc de plus en plus importante, de nombreux pilotes réusinent et ajoutent des composants pour gagner quelques grammes précieux dans les pédalages et les relances. Toujours dans cette optique de légèreté, plusieurs procédés issus d'autres industries sont aujourd'hui utilisés avec succès :

  • forgeage à froid ;
  • usinage de pièces CNC ;
  • utilisation de tubes à épaisseur variable ;
  • hydroformage (Lapierre DH920 2010, Trek session DH) ;
  • les fibres de carbone (GT Fury, Santa Cruz V10 Carbon, Lapierre DH team, etc.) ;
  • simulation numérique par la méthode des éléments finis.
  • Le vélo comporte généralement deux suspensions (avant et arrière) offrant plus de débattement que les vélos de cross-country. Le débattement est généralement d'environ 200 mm au niveau de la fourche et du bras oscillant. Il existe également des vélos de descente semi-rigides, c'est-à-dire sans amortisseur à l'arrière, utilisés en compétition dans la catégorie « sport », qui se veut plus accessible financièrement.

    Le cadre d'un VTT de descente dispose d'un centre de gravité relativement bas pour favoriser la stabilité et la maniabilité. Il est généralement en aluminium, parfois en carbone. Sa géométrie est très spécifique, tout comme la cinématique qui privilégie le travail de la suspension au rendement. Dues aux fortes contraintes, les cadres utilisent de nouveaux standards surdimensionnés : jeu de direction en 1"1/2, boîtier de pédalier en 83 mm, axe traversant de 12x150 mm voire 12x157 mm sur certains modèles récents.

    La fourche est un modèle double T, dont le diamètre des plongeurs est relativement important. L'axe de roue est surdimensionné, 20 mm pour une plus grande rigidité (assurant une plus grande sensibilité). De nombreux réglages sont disponibles sur les modèles haut de gamme : précontrainte, compression basse et haute vitesse, détente et parfois durcissement en fin de course. La détente se produit grâce à un ressort mécanique (acier, titane) ou pneumatique.

    L'amortisseur s'agit, avec la fourche, d'un élément très important, qui doit être adapté au cadre (cinématique, entre-axe, course). Les amortisseurs utilisent de l'huile et un ressort (mécanique ou pneumatique) dont le tarage varie en fonction du cadre et du poids du pilote. De nombreux réglages sont disponibles (précontrainte, compression basse et haute vitesse, détente basse et haute vitesse, durcissement en fin de course, pro pedal, etc.) pour s'adapter aux différents terrains.

    Tous les vélos de descente actuels disposent de freins à disque hydrauliques avant et arrière de grand diamètre, généralement 203 mm, ce qui correspond à 8 pouces. En comparaison, le vélo cross-country se contente généralement de disques (ou rotors) de 160 mm ou 180 mm de diamètre, parfois de freins sur jantes, mécaniques ou hydrauliques. Un rotor de plus grand diamètre combine deux avantages : une puissance de freinage plus élevée et un refroidissement plus efficace du disque de frein afin de contrer la surchauffe synonyme de défaillance des freins. Le disque offre un avantage certain face au voilage et aux conditions extrêmes, mais a le défaut de chauffer nettement plus rapidement qu'un frein sur jante classique. Certains fabricants proposent des disques semi-flottants ou flottants, permettant un meilleur refroidissement de la piste de freinage, ou des disques en matériaux composites.

    Le vélo de descente est équipé d'un unique plateau, d'un guide-chaîne, d'un tendeur de chaîne,et parfois d'une protection du plateau. Ceci permet d'empêcher la chaîne de sauter dans des portions rocailleuses et ne pas perdre de temps dans un sport où chaque seconde compte. En revanche, il comporte à l'arrière un dérailleur et une cassette à plusieurs pignons, comme les autres VTT. En compétition, les vélos sont majoritairement dotés d'une cassette de vélo de route, dont l'étagement et le poids sont plus réduits. Cela permet aussi de réduire la différence de tension au niveau de la chaîne et, par conséquent, l'utilisation d'un dérailleur à chape courte, offrant une indexation plus franche et précise. À noter que de très rares cadres disposent de boîte de vitesses intégrées (quelques Nicolaï, GT IT1, Lahar, Zerode, Diamondback, Vario).

    La potence est plus courte afin de favoriser le placement sur l'arrière et la vivacité. Pour des raisons géométriques, le cintre est généralement moins relevé. En effet, les fourches de 200 mm induisent une direction haute, ce qui nuit à l'abaissement du centre de gravité et affecte la précision de l'avant du vélo. Le cintre est aussi plus large afin d'améliorer la précision et le maintien. La selle est placée plus en arrière du vélo que sur un vélo de cross-country. Elle est généralement positionnée de sorte qu'elle ne dérange pas les déplacements du cycliste vers l'arrière lorsqu'un transfert de masses est nécessaire à l'approche d'un obstacle. Le pédalier étant relativement plus en avant, le pédalage sur un vélo de descente est donc moins efficace que sur un vélo de cross-country. Les pédales peuvent être de type « plates » ou « automatiques ». À ce jour, les pédales automatiques ont tendance à s'imposer à très haut niveau, même si les pédales plates restent utilisées, chacun ayant ses avantages et ses défauts.

    Les pneumatiques sont très importants sur un VTT de descente. Ils disposent d'une section et de crampons larges, et d'une carcasse renforcée permettant d'éviter de nombreux pincements et crevaisons. Les gommes sont souvent très tendres, pour plus d'adhérence. Les conditions climatiques et le type de terrain rencontré (dur et sec ou humide, pierreux et cassant ou plutôt lisse, avec ou sans racines, avec peu/beaucoup de relances) jouent un rôle décisif sur le choix des pneus. Les pneus sont souvent des pneus à tringle dite « souple » afin de maximiser l'adhérence, la contrepartie étant le frottement sensiblement plus élevé et un risque de déjantage supérieur. Les pneus tubeless sont de plus en plus utilisés dans cette discipline. Ils ont l'avantage d'éviter les crevaisons par pincement et offrent plus de grip. Cependant ils restent plus coûteux et plus difficile à mettre en place.